Parvenu

Parvenu – huile sur toile – 6x27x35 cm

Un DVD trouvé chez un bouquiniste sur les quais. Le salon de Musique de Satyajit Ray. Tourné en 1958.Je l’emporte pour 6 €.

Réalisateur : Satyajit Ray
Scénario : Satyajit Ray d’après le roman de Tarashankar Bandopadhyay (bannerjee?)
Musique : Vilayat Khan
Photographie : Subrata Mitra
Montage : Dulal Dutta
Production : Satyajit Ray
Langue : bengali
Pays d’origine : Inde
Date de sortie : 1958 (Inde), 1981 (France)
Format : noir et blanc – 1,37:1 – 35 mm
Genre : Film dramatique, Film musical
Durée : 100 minutes
Distribution :
Chhabi Biswas : Huzur Biswambhar Roy
Padma Devi : Mahamaya, la femme de Roy
Pinaki Sengupta : Khoka, le fils de Roy
Gangapada Basu : Mahim Ganguly
Tulsi Lahiri : l’intendant
Waheed Khan : Ustad Ujir Khan, chanteur
Roshan Kumari : Krishna Bai, danseuse
Begum Akhtar : Durga Bai, chanteuse

Sortit en 1981 en France, autant dire introuvable pendant longtemps.

Comme ces images introuvables, qui existent à côté de nous mais qu’on ne connaît pas, qu’on ne soupçonne même pas. Pourquoi une des images de ce film serait-elle l’image introuvable ? Laquelle en particulier tout au long de la pellicule.

Cette musique qui sera mis à l’honneur des années plus tard par de jeunes musiciens anglo-saxons. Ennivrés, en quête d’absolu, d’onirisme.

La musique. C’est elle qui perdra le mécène , aristocrate de la caste des Zamindars, ou qui précipitera sa fin, puisque il dilapidera sa fortune afin d’organiser des concerts somptueux dans son salon de musique. Progressivement c’est le bourgeois enrichi, le parvenu qui prendra sa place.

les propos du réalisateurs reproduits sur la jaquette du DVD : « Ma côte auprès des distributeurs à ce moment-là n’était pas très élevée, et c’est peut-être l’un des facteurs qui influencèrent inconsciemment mon choix pour le salon de Musique.
Il y avait là une histoire dramatique entrelacée de musique et de danse. Et les distributeurs aiment la musique et la danse : mais le sujet pouvait aussi donner matière à la suggestion, à l’atmosphère, à une exploitation psychologique.
Je choisis le salon de musique avec une nette conscience artistique. Je prendrai Chabbi Biswas, notre grand acteur, pour tenir le rôle du zamindar (propriétaire noble) que la passion d’offrir d’extravagantes soirées musicales mène à la ruine. Mais la chose la plus importante était de trouver un palais. (…) Nimitia (…) personne ne peux décrire le sentiment de profonde désolation qui entoure le palais. Le Palais de Nimitia était parfait sauf le salon de musique (…) On devrait reconstituer un en studio, avec un décor s’harmonisant avec le palais. »

Le parvenu est celui qui arrive dans un monde dont il ne connaît pas les codes. Il veux de tout son être y accéder. Il est tour à tour inquiet interrogatif (des autres – comment faut-il se comporter ? – et de lui-même « qu’est-ce qui m’arrive ? ». Il atteint l’extase – la musique – mais ne la reconnaît pas ? Cela le surprend. Il ne sait pas comment l’accueillir. Une petite prise et un petit verre plus tard, il se laisse aller, il est heureux. C’était donc ça, un bouleversement de tous son corps.