Play-list

« L’année 1959 marque un tournant dans l’histoire du jazz » En tout cas c’est ce que déclare le Festival Jazz à la Villette 2014. What I’d say, Take five, peuvent vous faire tourner la journée dans le bon sens du rythme. Mingus fait son cinéma. AH Hum. 1959 : Coltrane et ses Giant steps, Ornette Coleman « the shape of Jazz to come : essential Free Jazz Album. Cannonball Aderley : Hard bop – Something Else (59), Monk Mysterioso (58)… Internet est un distributeur illimité de musique. Taper sur votre clavier un nom d’artiste, un titre et vous voilà en possibilité d’écouter ce qui vous plaît. Play-List. Vous sélectionnez les morceaux, les chansons, vous les ajoutez à la liste et vous les écoutez comme bon vous semble. Vous n’êtes plus en présence de l’œuvre originale mais d’une sorte de collage. Les musiciens – ceux qui composaient des albums et créaient un espace-temps d’une couleur, d’une forme choisie, se retrouvent réduit à alimenter des juke-box.
L’Expo ne sera pas un Juke box d’images. La sélection est trop courte (une image, même pas une scène), ce serait plus proche de l’échantillonnage (sampling.)

Mingus
En 1957, Charles Mingus rencontre Dannie Richmond qui restera son batteur préféré jusqu’à la fin de sa vie. Leur première collaboration est documentée sur The Clown, également chez Atlantic. La même année, il enregistrera Tijuana Moods, mais ce disque ne sortira qu’en 1962. En 1959, Mingus sort trois disques majeurs : Blues & Roots (Atlantic), une sorte de retour volontaire aux racines de la musique noire américaine, Mingus Ah Um (Columbia), son disque le plus connu et le plus accessible, et Mingus Dynasty (Columbia). Son tempérament excentrique et souvent effrayant est presque aussi connu que sa musique. Son refus de compromettre son intégrité artistique et un certain nombre d’expériences traumatisantes liées au racisme ont provoqué de nombreuses éruptions de colère sur scène et ailleurs. (wikipedia)

Vers le jazz modal (1957-1959)
A la fin des années 1950, Miles Davis continue son évolution musicale, se nourrissant de plusieurs engagements parallèles à sa carrière de leader de groupe : une participation fin 1956 au projet de la Jazz and Classical Music Society de Gunther Schuller, visant à réunir jazz et musique classique en un « troisième courant » (Third Stream) et la composition de la bande originale du film Ascenseur pour l’échafaud de Louis Malle en 1957. Le groupe, qui comprend Kenny Clarke et les musiciens français Barney Wilen (saxophone ténor), René Urtreger (piano) et Pierre Michelot (contrebasse) improvise la musique devant un écran projetant des scènes du film en boucle, à partir d’indications très limitées de Miles. Ces morceaux très visuels, ne comptant que très peu d’accords, resteront un jalon essentiel dans la carrière de Davis, le symbole de son nouveau style. En 1958, Miles Davis enregistre Milestones ; son quintet devient alors sextet avec l’apparition de Cannonball Adderley au saxophone alto. Cet album introduit les premiers éléments de musique modale, en particulier dans le morceau éponyme. Quelques jours plus tard, il participe, sous la direction de Cannonball Adderley, au superbe album Somethin’ Else : c’est une de ses rares séances en tant que sideman. L’album comprend notamment une remarquable version d’Autumn Leaves. Parallèlement, il poursuit sa collaboration avec Gil Evans et crée des albums orchestraux qui connaîtront un important succès critique et commercial : Miles Ahead (1957), Porgy and Bess (1958) et Sketches of Spain (1959-1960).

En 1959, Miles Davis signe son chef-d’œuvre avec Kind of Blue, un album improvisé autour de trames qu’il a composées. On trouve des modifications de formations par rapport au sextette de Milestones. Le pianiste Bill Evans, plus apte à suivre les orientations modales du leader, remplace Red Garland et Jimmy Cobb prend le fauteuil de batteur à Philly Joe Jones. Le pianiste Wynton Kelly est invité sur Freddie Freeloader, le titre bluesy de l’album, nouvelle preuve que rien n’a été laissé au hasard pour la réalisation de cet album. Ce dernier est considéré comme le chef-d’œuvre du jazz modal et l’un des meilleurs — et des plus populaires — disques de jazz jamais enregistrés. Jimmy Cobb disait que ce disque « avait dû être composé au paradis ». (wikipédia encore)

Coltrane (wikipédia toujours)
En 1957, à cause de ses problèmes d’alcool et de drogue, Miles remplace John Coltrane par Sonny Rollins. Coltrane retourne habiter chez sa mère, avec sa famille, à Philadelphie. Dans les notes de pochette de A Love Supreme, qu’il signe lui-même, Coltrane précise : « au cours de l’année 1957, j’ai fait l’expérience, grâce à Dieu, d’un éveil spirituel qui m’a mené à une vie plus riche, plus remplie, plus productive. À cette époque, j’ai humblement demandé que me soient donnés les moyens et le privilège de rendre les gens heureux à travers la musique. » « Maintenant que Coltrane était clean, c’était un peu comme s’il était investi d’une mission : il me disait qu’il avait assez déconné comme ça, qu’il avait perdu trop de temps, pas suffisamment prêté attention à sa propre vie, à sa famille, et surtout à son jeu » — Miles Davis avec Quincy Troupe, Miles. L’Autobiographie (1989) Surmontant sa toxicomanie, il signe un contrat avec Prestige Records. En juillet, il travaille avec Thelonious Monk au Five Spot Cafe de New York. C’est à la suite de cette collaboration avec le génie musical qu’était Monk que Coltrane se mit à développer son style de jeu dense caractéristique, faisant déferler à toute allure sur ses auditeurs des torrents de notes entrelacées et convoluées [Du latin convolvere, infinitif présent actif de convolvō (« rouler ensemble »), composé de con- (« ensemble ») et de volvō (« rouler »] ; un style que le célèbre critique de jazz Ira Gitler appelle, avec justesse, « nappes de sons » (sheets of sounds, en anglais). Le 23 août 1957, John, Naïma et Syeeda (sa femme et sa belle fille) emménagent dans un appartement près de Central Park West, dans Manhattan. Le 25 décembre, Coltrane retrouve le groupe de Miles Davis, puis, l’année suivante, signe un contrat d’enregistrement avec Atlantic Records. Après avoir enregistré les chefs-d’œuvres Milestones et Kind of Blue, avec le Miles Davis Sextet, il enregistre le vertigineux Giant Steps.

Il faudra placer ici la liste des morceaux qui s’entrelacent durant les séances d’atelier qui serviront de bande son à l’exposition.

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